Atkin s’approcha de la grotte, sur ses gardes, accroupi, faisant le moins de bruit possible. Il fut prit d’une quinte de toux, qu’il essaya d’étouffer discrétement, du mieux qu’il put. Il n’était pas sûr d’avoir été totalement silencieux. Il s’immobilisa un instant, essoufflé, attendant que la douleur passe.

Le loup-garou avait sévit pendant bien trop longtemps. De nombreux villageois avaient péri sous ses coups. Il avait fallu du temps à Atkin pour finalement le démasquer, et encore plus longtemps pour trouver sa tanière d’origine. Et enfin, il arrivait à son but: rendre la justice tant attendue dans ce village frappé par les malheurs et la malédiction.

Il serra fort la crosse de son pistolet, prit son courage à deux mains, et s’approcha de l’entrée de la grotte, pas après pas, essayant de garder son assurance et d’éloigner sa peur. Il étouffa une nouvelle quinte de toux. Il se sentit faible, l’espace d’un instant, il faillit faire demi-tour, cesser cette folie. Mais il s’aventura dans l’antre de la bête.

Le forgeron était là, accroupi, dans la caverne. Ses vêtements étaient en lambeaux. Il tournait le dos à Atkin. Ce dernier pointa son pistolet d’un bras tremblant sur le forgeron. D’une voix gutturale, le meurtrier déclara.

« Je vous ait sentit approcher à des lieux à la ronde. Que croyiez-vous ?! »

Atkin ne répondit rien, mais se figea, de peur. Le forgeron se leva, lentement, et se tourna vers lui. Il avait l’air dévoré par la maladie. Son teint était pâle, ses épaules étaient rentrées, il se tenait, penché. Il tremblait presque, reniflant nerveusement, et sa bouche se crispait, laissant échapper une petite écume. Ses bras étaient presque cassés, ses doigts longs, laissaient apparaître des ongles acérés.

« Vous savez très bien… que… je ne vous laisserais plus partir, maintenant… », dis la créature qui n’était plus bête qu’homme.

Atkin ravala sa salive et continua à pointer son arme. Dans un cliq, il redressa le chien et jeta un coup d’oeil au forgeron. Ce dernier changeait à vue d’œil. Il devenait à chaque instant plus… bestial.

« Ce son… Ce n’est même pas de… l’ARGENT »

La bête se jeta sur Atkin, qui détonna son arme au même instant. La balle n’eut aucun effet apparent face aux loup-garous.

Le combat fut de courte durée. Atkin fut tranché en deux. La bataille se transforma rapidement festin.

Ce n’est qu’après avoir consumé la chaire d’Atkin que le monstre s’aperçut qu’une fiole, vide, marquée d’un crane, tombât de la poche du manteau d’Atkin.



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