C’est toujours là-bas qu’on les emmène.
Je n’en sais pas grand chose. Je ne suis qu’un assistant. Mon job, c’est de prendre les patients et de les mettre dedans. Je porte trois coups secs sur la porte de métal, la porte s’ouvre automatiquement, et je les invite à entrer dans l’obscurité naissante du seuil. Parfois, il s’y refusent. Parfois, je les y oblige.
Pourtant, cette porte me hante. Me dire ce qu’il y avait derrière n’a jamais fait partie des attributions de mon poste. Le plus bizarre, c’est que ce n’est jamais moi qui fait sortir les patients de la pièce. Peut-être y a-t-il une autre porte, de l’autre côté ? Mais ça n’aurait aucun sens.
J’en ai rêvé la nuit dernière. C’était moi qu’on emmenait dans la pièce là-bas. Je hurlais, je me débattais, mais j’étais forcé. Et au moment où j’ai mis mon pied dans la pièce, je me suis réveillé.
Aujourd’hui, j’ai décidé que j’allais rentrer dans la pièce et finalement découvrir la vérité.
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Le journal s’arrête ici.
